Ghislaine de Féligonde est le premier rosier que j'ai planté dans mon jardin. Il provient d'une bouture que m'a offert mon voisin, grand amoureux lui aussi des roses.
Ce beau grimpant peu épineux est entretenu comme un petit arbuste de deux à trois mètres de hauteur. De nombreuses cannes droites et rigides partent de son pied. Le poids de ses multiples inflorescences finit par arquer ses branches de façon homogène sur tout le pourtour du rosier à la façon d'un pleureur mais sans excès. Dans mon jardin, il n'est pas tuteuré et il s'en accommode très bien. Seul bémol, la présence de vent violent peut déstabiliser cet équilibre et une taille de remise en forme sera peut-être nécessaire.
Il supporte la mi-ombre mais au jardin, je l'ai planté en situation très ensoleillée et il n'a pas l'air de s'en plaindre. Côté maladie, il est indemne. L'exposition ensoleillée peut pigmenter voir brûler son feuillage vers la fin de l'été mais celui-ci sera renouvelé d'une manière ou d'une autre l'année suivante.
C'est un rosier dont les pucerons raffolent. Si l'invasion n'est pas trop importante, je pulvérise une macération à base de feuilles de rhubarbe. Ce purin léger n'a pas une mauvaise odeur car il a peu fermenté et il reste stocké à l'abris de la lumière extérieur afin de bloquer ce processus de fermentation. Ce traitement insecticide est plutôt efficace pour éliminer ces pucerons qui vont mourir sur place par l'effet de l'acide contenu dans cette préparation. Quoi qu'il en soit, c'est un rosier vigoureux qui supporte très bien ces attaques.
Sa couleur est admirable et passe de l'abricot au rose pâle voir au blanc. Son parfum bien que léger ne laisse pas indifférent surtout lorsque vous circulez à proximité de ses centaines de fleurs écloses.
C'est un rosier remontant qui fleurit régulièrement mais la première floraison au mois de juin reste un feu d'artifice pour les yeux.
Certaines associations comme avec cette spirée du Japon renforceront son côté romantique.